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Communiqué de presse Interventions de l'UNAAPE

— Communiqué UNAAPE —
Allègement du protocole sanitaire

Le vendredi 11 février, le ministère de l’éducation Nationale a annoncé des « allègements » du protocole sanitaire dans les écoles dont les principales caractéristiques sont :

  • Retour au protocole de niveau 2 dans les écoles primaires, ce qui implique la possibilité d’un brassage par niveau ou par groupe de classe identifiable,
  • Retour à la pratique de l’EPS en intérieur sans masque avec respect des distances,
  • Allègement des tests avec un seul test à J+2 pour les cas contacts,
  • Suppression de l’attestation sur l’honneur.

Ces mesures s’appliqueront à chaque zone à la date de retour de congés d’hiver.

Ces annonces sont intervenues après consultation des organisations syndicales et des associations de représentants de parents d’élèves qui avaient également été entendues le 8 février. (Vous trouverez pour information ci-dessous la retranscription de nos propos).

L’UNAAPE est globalement satisfaite des mesures annoncées et du calendrier qui permettra d’alléger au plus vite les contraintes sur les élèves et les familles. Les allègements correspondent aux demandes principales des familles, sur le port du masque en extérieur et en EPS, ainsi que sur la diminution du nombre de tests exigés. De même, le retour à une possibilité de brassage devrait permettre une continuité plus grande des enseignements.

Cependant, l’UNAAPE demande que la question du port du masque en classe soit réévaluée. 

De même, nous demandons que des moyens humains soient débloqués pour cette fin d’année et les années suivantes, afin de permettre aux enfants de retrouver des enseignements plus nombreux pour compenser les pertes de ces deux dernières années, qu’il s’agisse des situations d’absence pour COVID ou non.

Et dans ce sens, nous demandons que la question de la continuité pédagogique hors périodes de confinement soit envisagée d’une manière complète et selon les points de vue de chacun, pour prendre en compte les intérêts des élèves avant tout.

Nous avons par ailleurs demandé quelques précisions :

– Pour les petites écoles qui n’auraient qu’une classe par niveau, la conception du brassage par niveau ne permet pas de proposer l’accueil des élèves dans une autre classe en cas d’enseignant absent. Qu’en est-il ?

=> Le brassage s’entend par « groupe de classe », donc les enfants doivent pouvoir être accueillis. L’idéal est d’avoir un « groupe de classe » identifié.

– A quelle date ces allègements interviendront-ils dans les DOM-TOM ?

=> Réponse attendue.

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Demandes de l’UNAAPE portées le lundi 8 février 2022

(Ces propositions émanent directement des mels qui nous ont été adressés par nos associations)

En préambule :

  • Demande qu’un rappel soit fait aux chefs d’établissements sur le fait de ne pas imposer des mesures plus contraignantes que celles établies par le protocole national (sur les durées d’isolement, les demandes de statut vaccinal, sur les dates de tests…)

=> Réponse : hormis des situations du bâti scolaire qui imposeraient des normes de non brassage ou de circulation différente, les informations citées doivent être reportées aux divers rectorats pour faire respecter les consignes.

Continuité pédagogique

Elle a clairement été malmenée sur cette période.

  • Le maintien de l’ouverture des classes doit être recherchée de façon prioritaire, ainsi que la continuité des enseignements.
  • Nous souhaiterions qu’un réel travail de réflexion soit mené sur la continuité pédagogique en tenant compte des difficultés de sa mise en œuvre concrète, aussi bien côté enseignants que côté élèves.

Tests

  • Successions de cas positifs chez les enfants chaque semaine. Par application des protocoles, tous les enfants de la classe étaient donc cas contact et avaient ainsi l’obligation de faire 3 autotests toutes les semaines ! Cette situation est insupportable aussi bien pour les enfants que pour les parents.
  • Nous souhaiterions que le calcul des dates des tests soit concordant entre ce que dit la CPAM et ce que dit la cellule santé du rectorat. Les parents sont perdus et les établissements refusent parfois des élèves si le test est fait à la date donnée par la CPAM et pas à la date donnée par l’établissement scolaire. Cela crée des tensions inutiles.
  • Logistique : il demeure quelques difficultés pour trouver des autotests gratuits, surtout pour les cas de contact hors école.

Port du masque

  • Demande de suppression de l’obligation du port du masque en extérieur (cour de récréation) et en EPS à minima.
  • Demande de clarification de la nécessité du port du masque en intérieur par les responsables médicaux, HAS, etc.

Brassage :

  • Demande de levée des interdictions de brassage entre les différentes classes et les différents niveaux.
  • Au primaire : permettre d’accueillir les élèves en cas d’enseignant absent => moins d’absentéisme des enseignants également.
  • Dans les collèges : aucune instance ne se réunit, les activités de la pause méridienne sont très réduites, l’accès au CDI et aux salles d’étude est également réduit. Bref pratiquement plus aucune vie au collège à part les cours.

Restauration scolaire

L’organisation des temps de restauration dans certains établissements du secondaire a été rendue compliquée du fait des protocoles. Cette situation a régulièrement engendré des temps pour la prise des repas très courts, voir même inexistants.


Mise en application ?

L’UNAAPE s’exprime pour le faire le plus tôt possible, y compris dès les rentrées des premières régions dans 10 jours.

Mais sans oublier de prendre le temps de communiquer le protocole, aux parents, aux enseignants, et ce de manière pratique et non pas le dimanche soir veille de rentrée.

Remplacement COVID / hors COVID / moyens humains

L’Education Nationale ayant rendu une partie de son budget à l’Etat sur les dernières années, il paraît compliqué pour les associations UNAAPE d’entendre qu’il n’y pas les moyens d’assurer les cours pour les élèves, même en dehors des dysfonctionnements conjoncturels dus au covid.

Le problème du non-remplacement est structurel, et visiblement lié à un déficit de vocations important.

L’UNAAPE demande à ce que l’Etat fasse ce qui est nécessaire pour assurer à tous les élèves de France un accès plein et entier à l’éducation.

Dans le 1er degré, les remplacements/non-remplacements annoncés en dernière minute posent de nombreux soucis aux parents.

Dans le secondaire, les absences longues se poursuivent.

Malgré les questions posées sur les épreuves du bac et les élèves sans enseignants, nous n’avons toujours pas de réponse. Comment va se passer le bac pour les élèves sans enseignants ? Comment les élèves voulant faire des choix sur leurs spécialités dans Parcoursup feront-ils alors qu’ils n’ont pas eu d’enseignant dans leur spécialité ? (Fin du 2ème trimestre, de nombreuses situations de postes non pourvus depuis septembre).

Les DHG diminuent alors qu’on a besoin de plus d’enseignants :

– Pour rattraper les situations de retard des deux dernières années,

– Pour assurer les remplacements à l’avenir.

Aussi nous demandons que les moyens humains ne soient pas en diminution, puisque les générations actuelles d’élèves ont d’autant plus besoin d’être accompagnées dans notre école.

Autorité parentale et vaccination des enfants

L’UNAAPE a toujours exprimé que la vaccination des enfants relevait d’une décision médicale qui revient aux parents.

L’UNAAPE rappelle que l’autorité parentale est légalement partagée, sauf cas de déchéance. C’était d’ailleurs en ce sens que le conseil consultatif national d’éthique avait repris les propos des associations de parents auditionnées : on ne peut bafouer le droit des parents à disposer de l’autorité parentale, il s’agit d’un droit fondamental, et de leur responsabilité.

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Valérie Desouche

Secrétaire Générale Adjointe