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L'UNAAPE Orientation Partenariat

Recrutement dans la Marine nationale – Partenariat avec l’UNAAPE

Le 8 juin dernier, l’UNAAPE, représentée par son président Patrick SALAÜN et son vice-président Jean-François TRAPY, rencontrait le capitaine de corvette François SÉCHET.
Il était question des modes de recrutement de la Marine nationale et du partenariat que celle-ci souhaitait mettre en place avec notre Union pour communiquer à ce sujet.

Le capitaine SÉCHET a expliqué l’enjeu important de travailler ensemble car nous sommes, en tant que représentants de parents d’élèves, les premiers à pouvoir exposer – aussi bien aux parents qu’aux jeunes – les emplois disponibles et les modes de recrutement dans la Marine nationale.

Depuis que le service militaire obligatoire n’existe plus, l’armée française, quels que soient les services, a des difficultés pour recruter et plusieurs centaines de postes sont vacants tous les ans.

La Marine nationale a choisi l’UNAAPE, et uniquement L’UNAAPE, comme association de parents d’élèves car sa neutralité concernant la religion, la politique et son mode de fonctionnement sont en adéquation avec ses propres principes.

Les conditions de recrutement :

Dés la classe de 5e , la Marine nationale commence à faire découvrir les différents métiers qui existent.
Les élèves de la fin de la 3e jusqu’à Bac +3 et plus peuvent intégrer la Marine nationale.

70 formations sont reconnues après la 3e au niveau BTS.

1200 jeunes sont recrutés par an, dont 400 au poste d’élève-officier ayant Bac+3, et 80 sont recrutés par l’École navale (équivalent de St-Cyr).

Le casier judiciaire B2 doit être vierge et l’âge maximum pour intégrer la Marine nationale est de 30 ans.

Les moyens de propagande pour le recrutement :

La Marine est présente lors de la JDC (Journée Défense et Citoyenneté).

Des déplacements dans différents types d’établissements scolaires avec des guides appelés « Rejoignez la Marine nationale » sont organisés régulièrement.

La carrière :

Quand un jeune est recruté, il est totalement impossible qu’il reste quartier-maître (pompon rouge), une obligation d’évolution de carrière permet de monter en grade.

40 % des gradés viennent des écoles militaires ; 60 % des quartiers-maîtres sont recrutés par contrat.

Il y a une énorme demande de recrutement pour les jeunes avec un diplôme professionnel. Par exemple : boulangers, domaine de la restauration, mais également électriciens et autres métiers manuels.

Le capitaine SÉCHET donne l’exemple du poste de boulanger sur le Charles de Gaulle avec 1200 baguettes par jour à préparer pour la consommation sur ce porte-avion.

Questions :

Patrick SALAÜN demande le salaire moyen des militaires de la marine nationale :

Le capitaine SECHET précise qu’un jeune recruté commence à 1200 euros par mois, logé, nourri, blanchi. A cela se rajoutent les primes lors des ordres de mission qui peuvent aller jusqu’au doublement du salaire.
Suivant la spécialité, certains salaires commencent à 1800 euros par mois.

Il tient à préciser qu’au bout de 17 ans et demi de carrière, la personne peut partir avec un minimum de 1000 à 1200 euros par mois.
Par exemple, un militaire âgé de 40-45 ans peut se retrouver sur le marché du travail dans la vie civile. Certains postes sont réservés aux militaires et permettent d’ajouter une carrière civile de 15 ans, et donc percevoir la retraite de militaire ajoutée au salaire civil (puis à une retraite civile).

Tous les militaires partent-ils en mer ?

En principe, les marins font un minimum de 23 jours en mer par an. Mais selon les postes occupés, certains ne partent jamais – comme les emplois administratifs, les ressources humaines. Il n’y a jamais de directeurs des ressources humaines à bord des bâtiments.

Vous déplacez-vous partout en France et dans les salons étudiants, et avez-vous des contacts avec le SNU ?

Le service recrutement se trouve dans toutes les régions ; pour sa part, le capitaine SÉCHET couvre toute l’Ile-de-FRANCE, mais il va nous transmettre les contacts sur les autres régions.

La Marine nationale a déjà proposé des activités en collaboration avec le SNU, et des projets sont en cours (exemple : stages).

Les recrutements ont lieu tout au long de l’année.

Les postes et diplômes :

Tous les diplômes passés en milieu militaire ont la même équivalence que dans le civil.

Une fois les différents diplômes passés, les affectations se font selon le résultat (comme dans la police). L’inconvénient principal est la demande de mobilité qui entraîne beaucoup de déménagements au cours d’une carrière, mais offre en contrepartie la possibilité de travailler dans les Drom Com.

Les postes les plus disponibles sont ceux d’électriciens, de maintenance aéronautiques et surtout ceux dans le domaine de la restauration.
À ce jour, sur 280 postes ouverts, seuls 20 % sont pourvus !

Dans la restauration, il existe 3 catégories de grades :

  • le matelot vive : c’est le militaire qui est à la logistique (corvée de patates plaisante le capitaine) ;
  • le matelot restauration : le militaire serveur en salle ;
  • le matelot cuis : le militaire en cuisine.

Le capitaine SÉCHET précise qu’un matelot vive peut très bien selon ses demandes de formations se retrouver en cuisine. Il donne l’exemple d’un militaire qui a débuté matelot vive et qui est aujourd’hui responsable de cuisine.

En fin de carrière, beaucoup de militaires se retrouvent dans des postes civils à l’Élysée ou employés dans divers ministères. Le capitaine souligne que même pendant sa carrière, on peut être cuisinier à l’Élysée car tous les militaires travaillant aux cuisines de l’Élysée font partie de la Marine nationale.