Lors de ses nombreuses auditions depuis la rentrée scolaire de 2023-2024, l’UNAAPE a fait part de son entier désaccord sur la proposition ministérielle de mettre en place des « groupes de niveaux » au collège. Ceux-ci sont à l’opposé des idéaux de l’école républicaine. Ce qui est paradoxal, compte tenu de l’objectif affiché de l’École publique.
Le terme « groupe de niveaux » porte en lui-même la désagrégation de la cohésion de la classe. Le modèle proposé au lycée en a montré ses limites.
Les parents d’élèves autonomes de l’UNAAPE réaffirment leur attachement au collège public où chaque enfant a sa place, dans un collège égalitaire pour tous.
Ce qui anime la prise de position de l’UNAAPE en défaveur des groupes de niveaux, c’est qu’immanquablement ils créeront une inévitable ségrégation sociale, culturelle et une stigmatisation scolaire. Les expériences internationales l’ont démontré.
Le mouvement autonome des parents d’élèves de l’UNAAPE a le devoir de rappeler que, chaque année, le collège perd les élèves dont les acquis demandent à être valorisés, exploités, soutenus et approfondis tout au long de l’année. Cela a pour conséquence directe et indirecte une orientation subie et non choisie.
Sans écrits ministériels, les parents d’élèves autonomes de l’UNAAPE demandent que des textes réglementaires valident un positionnement éclairé sur ce sujet.
L’UNAAPE reste préoccupée et vigilante par les groupes de besoins annoncés par Madame la ministre et espère qu’ils répondront de façon plus pédagogique aux besoins des élèves.
L’UNAAPE rappelle ses inquiétudes sur la disparition d’une heure d’enseignement de technologie pour les élèves de 6e, et la diminution des DHG pour l’année prochaine.
Patrick SALAÜN,
président